A l’origine, l’homme vivait en symbiose avec la nature et puisait dans le monde végétal qui l’entourait ce dont il avait besoin. C’est ainsi que, de tout temps et sur tous les continents, des civilisations les plus primitives aux plus développées, l’homme a su utiliser les plantes à des fins domestiques, alimentaires, rituelles, cosmétiques et thérapeutiques.
Dans sa quête alimentaire, l’homme se laissait guider par les odeurs et les saveurs (sucrées, salées, acides, amères) pour déterminer les aliments comestibles. L’usage de ces sens est sans doute également ce qui lui a permis de repérer qu’elles étaient les plantes bénéfiques à sa santé, en faisant une analogie entre les caractéristiques organoleptiques du végétal et ses effets thérapeutiques – faute de moyens techniques et scientifiques pour le faire. Cette façon d’évaluer les plantes nécessitait d’être à l’écoute des ressentis physiques et émotionnels que les végétaux « imprimaient » dans le corps, telle une empreinte subtile.
Par ailleurs, les plantes agissent pour notre santé et notre bien-être en soutenant les processus biologiques et réactions biochimiques naturels du corps. Les phytothérapies, en stimulant les mécanismes qui permettent le retour à l’état de santé, rappellent à l’organisme ses capacités d’auto-défense et d’homéostasie, lui donnent une impulsion.
Ainsi, que nous soyons conscients ou non de l’effet des plantes sur notre corps physique et notre corps émotionnel, que nous puissions scientifiquement démontrer ces phénomènes ou non, les potentiels chimiques, énergétiques, et informationnels des phytothérapies laissent en nous, pour qui est à l’écoute, l’empreinte des plantes.
Si les dimensions organique et énergétique de cette empreinte peuvent être délicates et subtiles à expérimenter, en amoureuse des mots et de photographie, je perçois volontiers ses impressions sensorielle et émotionnelle.
Ainsi, si la part cartésienne en moi se préoccupait avant tout de trouver un nom suffisamment représentatif et évocateur de l’activité exercée, j’ai fini par laisser ma pensée créative, imaginative et rêveuse guider ma réflexion, et éclairer un choix empreint de sens et d’alignement intérieur.
Quel meilleur nom que celui qui m’émeut et m’inspire pour insuffler cohérence, énergie, authenticité à l’herboristerie, et pour espérer, peut-être, inspirer celles et ceux réunis autour du projet… ?