Le printemps a éclôt dans les cœurs comme milles petites bulles d’espoir, de poésies et de vie, et les vitrines de l’herboristerie ont fleuri
Pimprenelles, Coucou des bois, Véronique de Perse, Pâquerette, Lamiers pourpres, Anémones des bois…
Parfois, ça n’a pas besoin d’être exotique ou extravagant.
Peut-être ne s’agit-il que d’un charme très simple, d’une humble poésie sans faste mais évidemment merveilleuse, d’une élégance toujours nouvelle, à chaque fois transcendante.
Alors, ce qui désarme et bouleverse, ce sont la simplicité et la proximité de ce jardin des délices.
Parfois, ce ne sont que des fleurs aussi petites que des perles de soie, vraiment pas tape-à-l’œil, en rien prétentieuses, sauvagement éparpillées à travers l’herbe des prés, ou isolées comme un secret au détour d’un sentier.
Quelques nuages, parfois joufflus écumant l’azur, parfois diaphanes retenus aux cimes des arbres.
L’échine des montagnes se découpant en ombre bleue dans le matin pastel.
La brise du printemps faisant neiger les pétales envolés des fleurs de pommiers.
Ce sont les jeunes pousses, les minuscules fleurs, les herbes tendres et sauvages, qui passent trop souvent inaperçus sous les pas empressés des humains affairés.
Mais pour qui se penche
D’un oeil curieux, attentif et émerveillé
Ce sont les secrets murmurés du printemps
Les discrets trésors d’à côté.